Édition 2005
Les jardins ont de la mémoire
30 AVRIL - 16 OCTOBRE 2005
Les jardins sont-ils un lieu où s’exprime la mémoire de notre monde ? Sont-ils des lieux de démonstration, d’expérimentation pour l’avenir ? Qu’imaginons-nous quand nous pensons à un jardin resté dans notre mémoire ? Que projetons-nous comme images ?
Lorsque nous avons commencé à travailler ce sujet, nous avons pensé, comme les années précédentes, théoriser un peu sur le thème de la mémoire. Nous avons orienté les candidats vers Nora, Yates, Hartog. Nous leur avons proposé des pistes dans l’histoire des jardins ou des collections botaniques.
Très rapidement, nous nous sommes aperçus du paradoxe : la subjectivité de la mémoire s’accommodait mal des consignes. Alors, nous les avons laissés aller. Mais nous avons décidé de renouer avec un exercice que nous n’avions plus pratiqué systématiquement depuis la première année (mémoire quand tu nous tiens) : nous avons demandé à des invités de nous raconter ce qu’évoquait pour eux le sujet. On ne s’étonnera donc pas qu’à part égale cohabitent ici de jeunes créateurs inconnus et des personnalités comme Peter Greenaway, Richard di Rosa, les rosiéristes Guillot, un hommage à Burle-Marx ou à Monet, Louis Benech, Vincent Floderer et tant d’autres.
Les jardins permanents se sont eux aussi adaptés au thème : Le jardin expérimental se remplit d’odeurs et de parfums qui bouleversent nos souvenirs d’enfance. Dans le Vallon des Brumes, l’atmosphère humide évoque les voyages anciens dans les jardins du Japon ; les ouvertures vers la Loire du Sentier des Fers Sauvages permettent de rêver, confortablement, à l’ombre des grands arbres. La grande serre présente une collection d’orchidées : à vous de reconnaître les vraies des fausses...