14. Le nid à fleurs
Publié le 27/12/2023

Ce jardin est dominé par un fort contraste qui dirige les pas du visiteur. Ce dernier emprunte une passerelle en spirale, qui traverse un désert minéral ponctué de cactées. Elle est une invitation à voyager dans le temps, le ramenant vers le lieu originel : le nid. C’est là que tout commence et là où tout finit. Ce jardin symbolise la quête de l’homme vers l’absolu, en le replaçant au centre d’un rapport cosmique entre lui et la nature.
L’homme est obligé d’en sortir pour s’accomplir. Il garde pourtant en mémoire une image de ce lieu originel, et il tente de le garder en permanence en mémoire. Alors, le jardin est le témoignage de cette mémoire première : il est à chaque création une tentative de reproduction de l’univers. À la sortie du nid, c’est l’espoir, le renouveau : l’allée de bambous guide son pas vers la plénitude. Ici chacun peut décider de rester dans le nid, ou au contraire d’apprivoiser le désert. Mais dans tous les cas, le visiteur garde en lui une trace de cette renaissance des arts, de la nature et des sciences qui devient alors possible à tout instant. Le nid propose une nouvelle vision du monde qui abolit les époques et les distances. Dans ce jardin, la mémoire est vivante : son cycle est rythmé par le passage des visiteurs, comme des pulsations cardiaques. Chaque mémoire individuelle nourrit la mémoire collective du jardin.
CONCEPTEURS
Serge RODRIGUES et Jean-Hubert CHOW, architectes
FRANCE