Édition 2006
Jouer au jardin

Qui ne rêve pas de se percher tout en haut d’une cabane ? De se perdre dans un labyrinthe végétal où les miroirs font perdre toute notion d’espace ? De devenir une petite araignée tombée dans les pétales d’un coquelicot ? De "toupillonner" à toute vitesse ou de se balancer tranquillement ?

Le jeu envahit les jardins !

Cette année, sous la houlette du nouveau directeur, Christian Mary, les concepteurs lauréats, français, américains, italiens, belges et argentins se sont amusés à faire jouer les visiteurs ! Pour ce faire, ils ont mis en scène 26 créations paysagères, inédites, véritables jardins ludiques et interactifs, qui engagent les promeneurs à explorer toutes les pistes du jeu : jeux de scène, de hasard, jeux de miroir, de lumière ou d’eau, jeux de société, jeux enfantins...

Joueurs, créatifs et libres, c’est bien résumer les vingt-six jardins du Festival 2006. À l’arrivée, quatre tendances se dégagent. D’abord l’enfance présente dans de très nombreux jardins. L’enfance est évidemment le temps du jeu. L’imagination, les souvenirs et la littérature enfantine sont à l’honneur : récurrence d’Alice au Pays des Merveilles, allusions au monde des contes, petits personnages inventés (les Chrotomis). Deuxième tendance, des jardins qui parlent de l’esprit de jeu : hasard, exubérance, circonscription, fiction, ivresse. Troisième orientation, la transformation de jeux en jardins : jeu d’échecs, jeu de l’oie, puzzle, jeu de rôle, pile ou face, billes, marelle, théâtre, etc. Enfin, la sollicitation des sens prend une place inattendue dans le cru 2006 : l’ouïe, l’odorat, le toucher... À croire que le jeu, comme le jardin, invite à l’exercice des sens.