Hôtel Le Bois des Chambres & Restaurant Le Grand Chaume

Les Lumières et le Romantisme

Publié le 20/01/2017
En 1739, le Château échoit à un maître des requêtes au Parlement de Paris, Nicolas Bertin de Vaugyen puis à Jacques-Donatien Leray à partir de 1750.
 
Lorsque Jacques-Donatien Leray arrive à Chaumont, l’aile Nord du Château est encore en place. Celle-ci comporte une grosse tour-porte à l’angle Nord-Ouest, une courtine irrégulière et des couvertures variées. Elle abrite principalement une grande salle dévolue aux réceptions et au festin. L’aile Nord montre d’importants signes de vétusté. Aussi, Jacques-Donatien Leray la supprime, l’année de son acquisition, au profit d’une terrasse ouvrant un large et lumineux panorama sur la Loire.
Leray meurt en 1803 et c’est son fils James qui hérite du Domaine.
 
En exil imposé par Napoléon, Germaine de Staël profite de l’absence de son ami James Leray pour séjourner à Chaumont d’avril à août 1810, afin de corriger et surveiller l’impression de son livre De L’Allemagne à Tours. La présence de Madame de Staël, amène à Chaumont plus d’un hôte célèbre, courtisan de son exil, à l’exemple de Madame Récamier, Adelbert Von Chamisso, les comtes de Sabran et de Salaberry ainsi que l’auteur d’Adolphe, Benjamin Constant.
 
En 1833, le comte d’Aramon acquiert le Domaine. Il consacre l’essentiel de ses efforts à la création du parc qui manquait depuis toujours à Chaumont. À sa mort, sa veuve se remarie au vicomte Joseph Walsh qui fait appel à l’architecte Jules Potier de la Morandière afin de restaurer le Château, classé Monument Historique depuis 1840. Malgré ses efforts, ce dernier ne parvient pas à tenir son coûteux programme de réfection. En 1872, Chaumont est à nouveau mis en vente.
 
 
Contemporain célèbre : Le groupe de Coppet
Lors de son séjour à Chaumont, Germaine de Staël convie à ses côtés de nombreuses personnalités. Parmi elles, les "membres" du groupe de Coppet. On peut citer le romancier, homme politique et intellectuel français Benjamin Constant, l’écrivain François-René de Chateaubriand, le poète britannique George Byron ou encore l’amie proche de Germaine de Staël et figure clé de l’opposition au régime napoléonien, Juliette Récamier. Ces personnalités partagent de nombreux points communs : un intérêt prononcé pour la littérature, une sensibilité religieuse protestante qui a une importance primordiale dans la maturation de la pensée libérale, une filiation avec les Lumières, et une opposition forte au despotisme de Napoléon Ier.