15. Cultivons notre paradis
Publié le 13/02/2019
Ce jardin s’inspire directement du conte philosophique Candide ou l’Optimisme de Voltaire. Son périple mène le personnage au constat désolant d’une condition humaine fragile, constamment menacée par la guerre, les maladies et les catastrophes naturelles. Il découvre alors l’Eldorado sud-américain, abondant et luxuriant, qui semble être un véritable Paradis sur Terre. Sans la sagesse, Candide, et par extension l’Homme, ne peut se contenter de ce cadre de vie. C’est dans le labeur et les petits bonheurs quotidiens qu’il finit par édifier son Paradis. Voltaire critique l’avidité de l’Homme qui ne se satisfera jamais de ce qu’il possède déjà.
À travers son opposition entre paysage tropical et paysage champêtre, les concepteurs de ce jardin mettent l’accent sur la nécessité de repenser notre perception du bonheur. Voltaire conclut son œuvre par l’axiome suivant : “[Pour être heureux], il faut cultiver notre jardin” et souligne que le bonheur s’accomplit dans la modestie, le labeur et le réalisme.
Dans un premier temps, le visiteur s’enfonce dans une jungle dense, rapidement oppressante par un jeu de couvert végétal, de topographie et de couleurs vives. Libéré par un changement soudain d’environnement, il reprend sa respiration dans un espace potager et jardiné, ouvert et lumineux, dans lequel il s’exerce à la contemplation et à la culture nourricière.
CONCEPTEURS
Anaëlle HUET, Yohan ODIN, Quentin HUILLET et Léo PETITDIDIER, étudiants
Sébastien GUILLET et Vincent BOUVIER, enseignants
AGROCAMPUS OUEST
FRANCE
Yohan Odin est originaire de la région Grenobloise, où il passe la majeure partie de son enfance jusqu’à ses 18 ans. Il suit un cursus scolaire général, obtient son baccalauréat scientifique mention Bien en 2014. Passionné depuis très jeune par l’univers végétal, la nature et les paysages de montagnes, il décide d’intégrer Agrocampus Ouest, école formant des ingénieurs paysagistes. Il a effectué de nombreux stages tout au long du cursus afin d’appréhender les différents aspects du métier de paysagiste, il choisit la spécialisation "Paysage : Opérationnalité et Projet" en dernière année de cursus. Impliqué dans la vie associative de son école, féru de sport et conscient des enjeux actuels, il est convaincu que les actions menées par le paysagiste dans le respect de la nature sont la clé de l’avenir. Ayant pu visiter le Festival International des Jardins de Chaumont-sur-Loire lors des cinq dernières éditions, inspiré par leur ingéniosité, la technique et l’esprit d’innovation qui s’en dégagent, il décide avec trois autres camarades de se lancer dans le concours 2019.
Anaëlle Huet, originaire de Haute-Normandie, passe son baccalauréat scientifique en 2013 après un cursus européen Allemand durant ses 3 années de lycée à Évreux, dans le département de l'Eure. Elle se dirige ensuite vers une licence d'écologie et biodiversité à l'Université de Montréal au Québec, où elle reste 2 ans. En 2015, elle intègre Agrocampus Ouest et se spécialise en dernière année de son cursus en "Projet de Paysage, Site et Territoire" dans le but d'obtenir son diplôme d'ingénieur paysagiste en 2019. La candidature au Festival International des Jardins de Chaumont-sur-Loire représente pour elle une opportunité unique de mettre en pratique les connaissances acquises au long de ses années d'études en paysage.
Quentin Huillet est né à Grasse dans les Alpes-Maritimes. Il y restera jusqu’à ses 18 ans, et suit un cursus général au Lycée international de Valbonne. Après avoir obtenu son baccalauréat scientifique avec mention Très Bien, il part pour Angers afin d’étudier le paysage, où il intègre Agrocampus Ouest, une école d’ingénieur en Horticulture et Paysage. Son cursus en 5 ans lui a permis de s’épanouir et de s’ouvrir au monde du végétal, point névralgique en ce qui concerne le projet de paysage. Il choisit la spécialité "Paysage : Opérationnalité et Projet" afin de compléter ses compétences dans le domaine de l’ingénierie, nécessaires à la réalisation de pièces techniques, assurant la viabilité d’un projet. Le Festival International des Jardins de Chaumont-sur-Loire marque ainsi l’aboutissement de ce parcours complet.
Léo Petitdidier est originaire du Sud-Est de la France où il effectue la majeure partie de sa scolarité. Il obtient son baccalauréat scientifique avec mention Bien et mention Européenne Anglais en 2014. L’envie de créer et d’aménager des espaces ainsi que son goût pour la nature l’orientent vers la branche du paysage. Il intègre alors Agrocampus Ouest à Angers, dans le but d’obtenir un diplôme d’ingénieur en Paysage. Au cours de ce cursus, il réalise plusieurs stages en France comme à l’étranger qui lui permettent d’enrichir ses connaissances et ses compétences dans le domaine.