05. Mirage
Publié le 13/02/2019
PRIX DE LA PALETTE VÉGÉTALE
Décerné le 21 juin 2019 par un jury de professionnels reconnus dans l’art des jardins
Du latin miror, mirari : s’étonner, voir avec étonnement.
Mirage s’inspire du raffinement des jardins et des tapis persans.
Le visiteur pénètre dans un lieu désertique où domine le minéral. Le sol est composé de fragments de briques recyclés. Des façades de métal brut rouillées, ajourées, font référence à l’architecture traditionnelle orientale. La végétation se dévoile à travers, luxuriante et contrastant avec cet assemblage de feuilles d’acier oxydé. Derrière lui, l’oasis se révèle. Des silhouettes de plantes gigantesques, découpées dans des feuilles d’inox polies, attirent le visiteur par leurs reflets mystérieux.
Le plan du jardin évoque des motifs de tapis persan et se répartit sur différents plateaux selon les courbes des feuilles d’inox polies. La surface métallique réfléchit l’environnement, ajoutant profondeur et raffinement aux volumes.
Au cœur du jardin, une source jaillit dans un bassin et se déverse dans une suite de canaux, réalisés suivant la technique artisanale orientale du Tadelakt, d’une teinte bleu indigo.
Aux quatre coins du bassin central, de grands sujets côtoient des éléments plus proches du sol. Les massifs reproduisent des camaïeux de rouges, de bleus et de pourpres, la gamme chromatique du tapis persan.
CONCEPTEURS
MONSEIGNEUR À PARIS -Benoît JULIENNE, scénographe, bijoutier-, Aurelle BONTEMPELLI, paysagiste, Eloi BARRAY, constructeur de décors, et Morgane LE DOZE, scénographe, plasticienne
FRANCE
Monseigneur à Paris est un vaisseau qui part en expédition. Fidèle à l’esprit des grands explorateurs, en quête de trésors nouveaux, de saveurs rares, de reliques d’un autre temps. Un collectionneur de curiosités, à la fois archéologue et naturaliste. Les coïncidences entre ces matières, ces histoires et ces savoir-faire deviennent le principe de création. Monseigneur à Paris taille le marbre, façonne l’or, modèle la céramique, grave le cuivre, sculpte le bois, taille les rosiers et constitue des herbiers. Dans l’univers Monseigneur à Paris gravitent quelques partenaires d’excellence pour la plupart labellisés Entreprise du Patrimoine Vivant. De ces échanges précieux naissent des projets d’une grande qualité.
Scénographe diplômé de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs et d'un CAP bijouterie-joaillerie, Benoît Julienne intervient dans la réalisation de scénographie pour le théâtre, le cinéma et l'exposition d'une part et la création de bijoux d'autre part. Il a fondé en 2016 la société Monseigneur à Paris, studio de création et de production artistique, particulièrement spécialisé dans la production et la direction technique de projet pour l'art contemporain.
Après sa formation de paysagiste, Aurelle Bontempelli a débuté au Havre en tant qu’apprentie à l’Atelier Pré Carré au côté de Marc Vatinel. Cette entreprise lui est chère car elle a pu y développer son amour pour le jardin, sa capacité à les sculpter dans le temps, et prendre conscience du cercle de la vie dans le jardin et dans le sol. Elle partage son temps à voyager d’une part et à la réalisation de décor végétal pour le cinéma d’autre part.
Après une formation d’assistant architecte et de constructeur bois, et dans la continuité d’un grand-père artiste et designer, Jean-Paul Barray, Eloi Barray développe des expérimentations autour de la matière dans la recherche de la mise en forme d’idées. Il intervient dans la fabrication et la réalisation de décors et le paysagisme de cinéma.
Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (scénographie) et de la Gerrit Rietveld Academie (Art). Morgane Le Doze s’intéresse au déplacement et à l’espace en mouvement. Intérêt qu’elle approfondit lors de l’écriture de son mémoire, “Je relâche la pression de ma main gauche,(...)” qui dévoile un monde vu à travers le déplacement en moto. Elle développe ainsi une pratique d’écriture de performance, en mettant en valeur la notion de déplacement et de parcours du spectateur à travers le dispositif.