13. L’arbre à prières
Ce jardin invente un lieu où puiser dans les éléments naturels un refuge pour ses peines, ses maux, ses espoirs ou encore ses secrets.
Il permet d’accueillir une part de nous même par un geste symbolique qui délivre ou soulage. Il s’inspire de rituels ancestraux que l’on peut rassembler sous le terme « arbre à prières ».
Présents dans de nombreuses cultures, ils ont le pouvoir d’absorber un mal ou de fixer un espoir : en Asie, le cerisier accueille les vœux de réussite, de santé, de bonheur et de prospérité pour les proches. Dans le chamanisme, l’arbre conduit les prières jusqu’aux esprits. En Europe, on accrochait jadis un chiffon, substitut de l’organe souffrant, à « l’arbre à clous » (ou « à loques ») en vue d’une guérison. Lors des visites guidées, le public est invité à accomplir lui-même le rituel.
A l’entrée du jardin, les visiteurs pourront ainsi choisir un ruban de tissu dont la couleur représente soit le corps, soit l’âme. A l’intérieur, les visiteurs découvriront une structure de cannes de bambous sur laquelle des « prières » auront été nouées par les personnes qui les auront précédés. A leur tour, ils pourront alors accrocher leur morceau d’étoffe et formuler leur vœu.
L’espace du rituel sera isolé du reste du site par un écrin de verdure. La palette végétale mettra en valeur les feuillages avec des nuances de verts et de transparences des textures.
Les plantes grimpantes viendront petit à petit habiter la structure de bambous et l’arbre prendra vie.