18. Le jardin du sol
The garden of soil (r)evolution
Le sol est l’un des atouts les plus précieux de Mère Nature. Ce biotope fertile qui nous nourrit tous, le traitons-nous avec respect ? Dépouillé de sa strate végétale protectrice naturelle, le sol agricole est vulnérable. Des pesticides, des engrais chimiques et d’une mécanisation lourde, résulte un sol compacté, érodé et mort. Et si nous ré-imaginions la façon dont nous cultivons notre nourriture ? Nous ne pouvons mieux débuter une révolution de notre système alimentaire que dans un jardin. Depuis l’Antiquité, c’est le lieu, par excellence, où se confondent production, esthétisme, détente, joie et spiritualité. L’œil humain est fasciné par la géométrie, l’organisation et le savoir-faire. Le jardin est l’archétype de cette esthétique. Nous pouvons la conserver et embrasser la nature plutôt que de la craindre, créant un jardin plus respectueux de la Terre Mère et du cycle de la vie. Cette révolution agricole propose un voyage allant de champs annuels en monoculture, d’une beauté trompeuse, à la transition vers une oasis naturelle comportant plusieurs niveaux d’agriculture pérenne : une forêt d’abondance, une forêt de saveurs et de délices. Un lieu créé pour chaque être vivant, harmonieux, favorisant la détente et la reconnexion avec la nature, où le sol est protégé, sauvé de la disparition, prêt à évoluer à nouveau !
CONCEPTEURS
Veronika Kunclova est une architecte paysagiste venue de République tchèque qui travaille au sein de Mitchell + Associates à Dublin, où elle s’occupe principalement de projets urbains pour la capitale. Avant de déménager en Irlande, elle a étudié et travaillé aux Pays-Bas, où elle a obtenu son diplôme d’architecte paysagiste en 2016 à l’Université Wageningen, puis travaillé au sein du cabinet Buro Sant en Co. Elle a participé à une multitude de projets allant des projets urbains à la recherche paysagère à grande échelle, en passant par la conception et la plannification stratégique de projets. En tant qu’architecte paysagiste aux Pays-Bas, elle a acquis une grande expérience, notamment dans des domaines tels que le développement durable, l’économie circulaire et l’aménagement et l’adaptation climatique. Elle s’intéresse également beaucoup à la phénoménologie – l’expérience sensorielle de l’environnement. Dans son mémoire de master, elle s’est penchée sur les lignes directrices de l’expérience sensorielle des environnements naturels.
Louise Checa a étudié à l’École de la Nature et du Paysage (INSA Centre-Val de Loire) de Blois entre 2011 et 2017. Durant ses études, elle réalise plusieurs stages en France et à l’étranger : d’abord deux stages ouvriers au Grasagardur Botanical Garden de Reykjavik (Islande) et au Nong Nooch Tropical Botanical Garden de Sattahip (Thaïlande) ; puis des stages en agence de paysage : l’Agence TER à Karlsruhe (Allemagne), l’Atelier de l’Île à Paris et enfin Fontana Landschaftsarchitektur à Bâle (Suisse). Son Travail de Fin d’Études traite de la construction d’un territoire transfrontalier entre Strasbourg et Kehl, par le développement de l’interdépendance ville-port, la renaturalisation de l’Île aux Épis en île alluviale rhénane et en réaffirmant l’identité et l’épaisseur de la frontière. Elle est diplômée ingénieure paysagiste et paysagiste concepteur en 2017 avec mention très bien. Depuis fin 2017, elle travaille à Dublin dans l’agence Mitchell + Associates, principalement sur des projets urbains à Dublin.