14. VIVRE AU JARDIN
Ce jardin exprime un fantasme impossible de l'être humain d'aujourd'hui : celui du retour à l'origine, d'un mode de vie en creux au sein d'une nature qui aurait repris sa vitalité.
Dans un monde où la population et son urbanisation ne font que croître, où la place de la nature se voit menacée, le jardin de demain deviendrait-il un jardin des interstices ? Il offre une réponse avec un milieu foisonnant qui redonne à la nature toute sa place dans notre quotidien. Il est structuré comme un appartement, suivant des lignes tracées au sol. Au fil de la déambulation le visiteur découvre du mobilier recouvert de miroir, presque invisible dans la végétation.
Chaque pièce est investie de plantes utiles à l'activité et à la consommation humaine, organisées selon les fonctions originales de chaque pièce : se nourrir, dormir, se soigner…
Dans cet espace, le rapport de force entre l'homme et la nature s'inverse : le jardin devient friche nourricière, libre et foisonnante, dans laquelle la trace de l'humain s'efface peu à peu.
CONCEPTRICES
Camille BAUDELAIRE, directrice artistique et Elodie DAUGUET, scénographe
FRANCE
De gauche à droite : Elodie Dauguet et Camille Baudelaire
Camille Baudelaire étudie le design à l’École Supérieure des Arts et Industries Graphiques (ESAIG Estienne), puis à l’École Supérieure des Arts Appliqués Duperré, et termine son cursus en cycle de recherche à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris où elle mène des projets d'installation interactive dont Corpus Motion (sélection Bains Numériques 2010). Depuis 2007, elle poursuit une recherche transversale sur l'image et son expression dans l'espace. Elle commence avec le projet "Form In Progress", exposé en 2008 à la Biennale Internationale du Design de St Étienne, et poursuit en réalisant des sculptures typographiques pour des expositions à New York et à Paris. Elle crée parallèlement son propre studio pluridisciplinaire et travaille autant pour des institutions culturelles et artistique en tant que directrice artistique et graphiste (Centre National des Arts Plastiques, Nuit Blanche, Orchestre de Paris, École Nationale Supérieure d'Arts de Paris-Cergy, École Supérieure des Beaux-Arts de Toulouse …) que pour l'industrie ferroviaire (Alstom Transport) en tant que designer couleur & matière pour l'international. Elle collabore régulièrement avec des artistes, metteurs en scène ou chorégraphes comme Camille Boitel, Boris Gibé, Yaïr Barelli, Julien Lacroix, le Collectif Dequark… en tant que directrice artistique, vidéaste ou scénographe. Passionnée par les villes, l'architecture, le paysage, elle collabore également depuis 2014 avec des studios d'architecture (Forall studio, Est-ce-ainsi…) en tant que graphiste signalétique, directrice artistique et designer couleur & matière. En 2012 elle réalise une collection photographique sur les villes chinoises pour le webdocumentaire In the mist of cities, et en 2014 sur la ville-frontière Cuidad-Juarez pour la création "Barbecues" du Collectif De Quark en collaboration notamment avec Elodie Dauguet. En 2014 elle réalise le projet "La cour bleue" pour le BHV Marais et Citynove et depuis mène diverses collaborations avec des architectes et scénographes.
Elodie Dauguet est scénographe de théâtre, diplômée de l’École Nationale des Beaux-arts de Lyon en 2009, elle travaille à Paris. Elle débute en assistant le scénographe Antoine Vasseur pendant 5 ans sur de nombreuses pièces, notamment avec Ludovic Lagarde à la comédie de Reims, ainsi que le scénographe James Brandily sur les pièces de Guillaume Vincent. Elle intègre le collectif De Quark sur le projet "Barbecues", épopée de création en 3 ans à partir du livre 2666 de Roberto Bolano, où elle fait la rencontre de Camille Baudelaire. En tant que scénographe elle collabore depuis 3 ans avec le metteur en scène Robert Cantarella, notamment à La Station Champbaudet d’Eugène Labiche à la scène Nationale d’Evreux-Louviers, à Anna et Martha de Déa Loher, créé au Centre Dramatique National Le Fracas de Montluçon, à Notre Faust, série diabolique en 5 épisodes crée au Théâtre Ouvert (Paris), et à Violentes Femmes de Christophe Honoré, crée au théâtre de Nanterre-Amandiers. C’est à cette dernière occasion qu’elle rencontre le metteur en scène Philippe Quesne, avec lequel elle collabore sur le projet du Théâtre des Négociations, mise en jeu du processus des Nations-Unies de la COP21 avec 250 étudiants de Science Politiques. Elle continue cette collaboration avec la création Caspar Western Friedrich au Kammerspiele de Munich, ainsi que pour la prochaine création Welcome to Caveland au Kunstenfestival de Bruxelles au mois de mai 2016.