L'escalier d'honneur

Publié le 19/10/2022

Dès la fin du XIV^ème siècle, l’escalier devient en France un élément de prestige définissant la demeure et permettant d’accéder aux pièces de réception, généralement situées à l’étage.

Construit dans les années 1500, l’escalier d’honneur de Chaumont reprend le parti traditionnel d’une vis, logée dans une tour polygonale. À l’origine, la tour était en saillie sur la façade et s’ouvrait sur trois faces. La construction d’une galerie extérieure au XVIII^ème siècle et la modification des proportions de la couverture au XIX^ème siècle, ont considérablement modifié son aspect primitif.

Son décor sculpté assimile à la fois le répertoire Gothique et celui de la Renaissance : colonnes prismatiques sur le noyau central, supportant des crochets feuillagés ou des coquilles italianisantes.

Cet escalier permet d’accéder aux divers espaces du Château consacrés à l’art contemporain, non meublés, parmi lesquels l’ancienne chambre de la princesse de Broglie, devenue galerie d’art ainsi que la Galerie digitale située dans le comble de l’aile Est.

Les vitraux héraldiques

Les fenêtres sont ornées de vitraux héraldiques, c’est-à-dire d’armoiries, réalisés par le maître-verrier Georges Bardon, à la demande de la famille de Broglie. Ces derniers représentent les différentes familles propriétaires du Domaine de Chaumont avec au sommet de l’escalier le blason de la famille de Broglie (d’or au sautoir ancré d’azur). Les écus vierges étaient destinés à la succession à venir mais l’expropriation du Château engagée par l’État pour cause d’utilité publique à l’encontre de Son Altesse Royale la Princesse d’Orléans et Bourbon, mariée en premières noces avec le Prince Henri-Amédée de Broglie, a interdit à ses enfants d’apposer leurs propres armoiries.