Biophilia Hypotesis (Wilson 1984) soutient l’existence d’une quête humaine fondamentale basée sur la génétique, et d’une tendance naturelle à s’affilier à d’autres organismes vivants.
La relation entre l’homme et l’environnement naturel au cours du siècle dernier s’est progressivement dégradée, ce qui est manifeste au vu du malaise individuel et social qui se répand.
Reconnecter l’homme à son environnement naturel semble aujourd’hui un besoin urgent.
Le jardin LA REVÊRIE dans la NATURE est un voyage dans la nature mettant en scène la réflexion et la reconnexion avec le système naturel à travers des étapes et des paramètres spécifiques qui représentent les relations et les pratiques anciennes et historiques entre l’homme et la nature.
L’apogée de l’expérience se trouve au bout de notre jardin, là où la Nature est représentée dans son expression la plus intense : la NATURE SAUVAGE.
L’homme expérimente une relation mutuelle avec la nature et d’autres créatures telles que des insectes et des oiseaux, et se sent comme un « unicuum » avec l’environnement naturel.
La société contemporaine donne à la beauté une valeur esthétique. Chez les Grecs de l’Antiquité, la beauté désignait l’émotion et les sentiments. C’est ce que notre jardin souhaite exprimer et communiquer aux visiteurs. L’homme peut découvrir de nouvelles émotions grâce à la nature : la biodiversité est une expression de la beauté.
L’homme est dans la nature et y agit selon des principes de durabilité permettant la conception d’un jardin pluvial pour la récupération de l’eau de pluie, et d’un massif de fleurs consacré aux plantes pionnières et à leur germination.
Des plantes et des éléments naturels sont sélectionnés afin de créer un cadre davantage similaire au paysage naturel en termes d’espèces et de couleurs, et respectent la stratification naturelle de la végétation. Dans le jardin pluvial, le but est de recréer une atmosphère typique des habitats humides. Ici, les couleurs dominantes sont le vert, le blanc et le bleu. Elles rappellent l’eau et apportent la détente.
ConceptRICES
Francesca FORNASARI, architecte, et Elisabetta FERMANI, agronome
ITALIE
Francesca Fornasari est née à Milan (Italie) en 1980. Elle a étudié l’architecture à l’Ecole Politecnico de Milan. En 2005, elle obtient sa thèse portant sur le domaine funéraire : un jardin-souvenir pour la dispersion des cendres. Il s’agissait avant tout de concevoir une forme moderne de ritualité liée à un espace spirituel relatif. En 2007, elle a obtenu une bourse d’étude du Conseil d’administration de Milan sur les jardins thérapeutiques, et a présenté un projet de jardin dans un hôpital psychiatrique, situé près de Lodi (MI). En 2008, elle a suivi un cours de spécialisation à l’Université d’Agraria de Milan sur les jardins thérapeutiques. Entre 2006 et 2009, elle a travaillé en tant qu’assistante à l’Ecole Politecnico de Milan avec le Professeur M. Vogliazzo et avec E. Turetti, sur des cours relatifs à l’aménagement du paysage. Cette collaboration lui a permis de poursuivre ses recherches et sa formation professionnelle. En avril 2009, elle a remporté le concours Orticola (une grande association qui organise chaque année une foire horticole) : « un giardino da due soldi » (« un jardin à deux sous »), et a conçu le jardin à l’intérieur de la foire, dans le Jardin Public de Milan. Son côté créatif s’est développé grâce à une précieuse collaboration à partir de 2004 avec une galerie d’art de Milan, Galleria Toselli. En 2006, elle y a tenu sa première exposition individuelle. Entretemps, elle a participé, en tant qu’artiste, à plusieurs expositions collectives en Italie, en Europe (Vienne en 2005, Arc- et-Senans en 2005) et aux Etats-Unis (Detroit en 2006, Miami en 2009). À partir de 2008, elle collabore, en tant qu’éditrice freelance, avec un grand magazine Web, www.style.it, dans la rubrique « design ». Elle travaille à Milan en tant que dessinatrice freelance de jardins et en qualité d’architecte, et collabore également avec un bureau d’aménagement du paysage.
Elisabetta Fermani est née à Macerata (Italie) en 1975. Diplômée en sciences agronomiques à la faculté d’agronomie de l’Université de Milan, elle travaille dans le domaine de l’aménagement des jardins et des paysages, aussi bien dans des administrations publiques que privées, et conçoit des zones vertes sur différentes échelles de référence. Elle s’intéresse particulièrement au paysage thérapeutique ; depuis l’université, lorsqu’elle a mis au point une méthode d’aménagement de zones vertes consacrées aux enfants, elle s’occupe de la recherche en écothérapie et de la promotion de l’aménagement de jardins thérapeutiques destinés à la réhabilitation psychophysique. En octobre 2006 et en septembre 2009, elle a organisé des cours d’écothérapie à l’Université de Gênes avec des psychologues et des paysagistes. De plus, elle collabore parfois avec le Département d’Ingénierie de la Faculté Agricole de Milan dans le domaine de l’aménagement des jardins thérapeutiques. Elle s’est mise à l’aménagement des paysages en suivant les principes de la permaculture, une approche visant à concevoir des zones d’habitation humaines et des systèmes agricoles durables qui imitent les relations que l’on trouve dans les écologies naturelles. Amoureuse de la nature et du monde enchanteur des enfants, elle travaille en tant qu’illustratrice naturaliste et collabore avec des maisons d’édition spécialisées dans les magazines d’art et de jardinage.