13. L’autre rive
Décerné le 22 juin 2021 par un jury de professionnels reconnus dans l’art des jardins
Dans le monde vivant, la pluralité des formes et des organisations naturelles abonde. Science de l’observation, le biomimétisme s’entend comme l’attention portée à ces données vivantes. Elles inspirent au jardinier comme au paysagiste, l’étude de ce qui est déjà là.
Imitant le cours de la Loire Moyenne à proximité, où le fleuve et la rivière de la Cisse se font face et donnent naissance à une plaine fertile, le jardin reproduit les écosystèmes végétaux vernaculaires qui colonisent les berges et permettent une nouvelle qualité de l’eau. C’est à partir de la végétation plantée que l’eau s’épure, c’est grâce à l’eau que les espèces végétales peuvent s’y développer. D’une sorte d’embarcadère, ou seuil pavé, commence le cycle de purification de l’eau. C’est depuis un ponton que s’observe la filtration verticale par les plantes, et que s’entend le bruissement d’un ruisseau qui s’écoule. Au fond du jardin, l’eau marque un temps dans un bassin de roselière, où poussent des plantes filtrantes. C’est en cheminant spontanément à travers le jardin que se dessine le parcours de l’eau dans différents bassins. La filtration horizontale de l’eau par les plantes termine le cycle dans des méandres. À découvert ou caché, les espaces laissent la possibilité de l’assise et de l’attente, de l’apaisement et de la réflexion.