Selon une légende populaire du peuple amérindien des Ojibwés, l’attrape-rêve est un objet mystique permettant de capter les mauvais rêves et de ne garder que les positifs durant son sommeil.
Ce jardin met en scène le contraste entre rêve et cauchemar, entre rêve et réalité. La limite est parfois si fine. Les pensées, souvent, nous échappent et il serait bien difficile de leur donner une forme.
Le paysage mystérieux dans lequel le visiteur pénètre, va questionner ses peurs et ses désirs. Ces pensées refoulées que l’on exprime à travers les rêves et que l’on ne prend pas toujours le temps d’écouter. Les pensées intimes, qui n’appartiennent qu’à soi, méritent quelques minutes d’attention.
Alors pénétrez dans cette forêt luxuriante, regorgeant de vie et d’esprits malins. Explorez vos pensées. De l’ombre à la lumière, prenez le temps de la réflexion et réfugiez-vous sous la toile. Écoutez cette douce mélodie silencieuse. Par chance, si vous venez au petit matin, quelques gouttes de rosée perleront à vos pieds et vous chuchoteront peut-être les histoires contées pendant la nuit.
CONCEPTEURS
Sophie RUYER, architecte-paysagiste, et COLLECTIF POURQUOI PAS ?!
FRANCE
Le Collectif Pourquoi Pas !? regroupe depuis 2014, architectes issus de l’ENSA Lyon, Grenoble, Strasbourg et Marseille, ingénieurs de l’INSA Lyon, paysagistes, graphistes autour de la volonté d’envisager la pratique architecturale comme vecteur de transmission et de projection collective. Sous le statut d’association loi 1901, le collectif développe des projets de la conception à la construction, en laissant le processus s’enrichir d’implications diverses et non-planifiées. Dans cette démarche, les projets sont dès que possible co-conçus, voire co-construits avec la maîtrise d’usage.
Depuis trois ans, Pourquoi Pas !? travaille sur des terrains évoluant au gré des rénovations urbaines et expérimente des outils et protocoles de transmission et de récolte auprès de différents publics : associations, écoles, habitants d’un quartier,... afin d’aborder le sujet de la ville au sens large.
Un bagage construit entre expérience de terrain et hybridation des compétences d’une formation initiale commune. Le collectif est aujourd’hui sollicité pour son expertise en matière d’animation de chantiers ouverts, de participation du public, d’ateliers de sensibilisation auprès des scolaires, ainsi que pour son expérience dans les process d’occupation temporaire, notamment au moyen de la "permanence architecturale".
Courant 2016, le collectif a co-fondé un tiers-lieu, Bricologis, regroupant bureaux partagés et atelier de fabrication au Mas du Taureau à Vaulx-en-Velin, où il est depuis installé.
À géométrie variable, la structure agrège peu à peu les compétences des individus qui la mette en action. Si chacun amène une expérience singulière et des compétences propres, l’organisation s’assure que ses membres ne se cantonnent pas à leur spécialité. La définition de ce cadre de réciprocité permet à l’individu, comme au collectif, de s’enrichir dans une logique de mise à plat et de partage des savoir-faire.
Ce cercle vertueux s’étend à la pratique quotidienne, faisant du chantier ouvert un acte collectif, convivial et pédagogique, où se brassent les expériences et les compétences des professionnels, des usagers ou des curieux de passage, sans distinction.
Guidé par une logique d’économie de moyens, le collectif oriente sa pratique autour des questions de réemploi de matériaux ou de mise en œuvre de géo-matériaux locaux. Installations éphémères, scénographies pour des évènements, expositions, mobilier ou aménagements publics transitoires, projets de paysage, le collectif se positionne sur l’échelle micro et locale, de manière à pouvoir maîtriser le processus, de la conception à la réalisation. Garder la main sur l’acte de bâtir est une motivation qui réunit membres du collectif et bonnes volontés de passage, en limitant au maximum les filtres à la participation.
Sophie Ruyer est architecte paysagiste diplômée de l’École d’Architecture de Lyon et de l’École Nationale Supérieure du Paysage de Versailles. Pendant ses études d’architecture, elle s’intéresse au patrimoine architectural et à sa mise en valeur par le biais du paysage : son projet de fin d’études porte les ruines Gallo-Romaines de la colline de Fourvière à Lyon. Convaincue qu’architecture et paysage vont de pair, elle choisit de poursuivre ses études à l’École Nationale Supérieure du paysage de Versailles. Elle continue son travail de recherche sur le lien entre patrimoine architectural et paysage et présente son diplôme de fin d’études : l’étude porte sur la requalification de la ceinture fortifiée de Belfort et la place de cet héritage dans le paysage d'aujourd'hui. Depuis 2016, elle travaille en tant que chef de projets à Lyon, sur des concours de jardins thérapeutiques, parc urbains, jardins partagés en cœur d’îlot, ou encore d’espace public.