Grange aux Abeilles
Wang Keping
Publié le 25/06/2018
Artiste chinois, autodidacte, Wang Keping, installé en France de longue date, a toujours utilisé des techniques traditionnelles pour ses sculptures en bois, noirci au feu, selon la tradition de son pays. Ses œuvres aux formes rondes et généreuses sont polies, sombres, presque noires, avec une patine laissant délibérément apparaître les veinules, les craquelures du bois.
L’artiste éprouve une passion pour ce qu’il appelle ”la chair des forêts”. Il suit les courbes naturelles du bois pour faire naître des formes d’une grande sensualité. Avec leurs figures coupées à mi-corps, comme des troncs, ses sculptures semblent être enracinées en elles-mêmes. “Chaque morceau de bois me fait sentir quelque chose, m’inspire”, ”je vois les formes dans le bois”, ”les formes vivent dans l’imagination”. Wang Keping.
C’est une collection extraordinaire et inédite que l’on pourra découvrir à Chaumont-sur-Loire dans la Grange aux Abeilles, où les alignements des sculptures et les effets d’accumulation renforceront la puissance d’émotion de ces œuvres si denses. Plus de quarante sculptures de formes et de formats différents, aux silhouettes végétales, mi-animales, mi-humaines, s’offriront au regard du visiteur qui les contemplera en surplomb.
Certaines des sculptures présentées sont en chêne provenant de la forêt de Chassepaille, ancienne propriété de la Princesse de Broglie.
REPÈRES BIOGRAPHIQUES
Wang KEPING
CHINE
Wang Keping au Domaine de Chaumont-sur-Loire, 2016 - © Éric Sander
Né à Pékin en 1949, Wang Keping vit et travaille à Paris depuis 1984.
À la fin des années 1970, il est l’un des fondateurs, avec Huang Rui et Ma Descheng, du “Groupe des Etoiles” (Xing Xing), mouvement artistique contestataire, premier groupe d’artistes chinois non-officiels... “Nous étions alors les seules lueurs qui brillaient dans une nuit sans fin. De plus, les étoiles qui semblent si petites vues de loin peuvent se révéler de gigantesques planètes”. Ils symbolisent la première génération d’artistes contemporains chinois.
En septembre 1979, il participe à une exposition sur les grilles de l’Académie des beaux-arts de Pékin. Son travail peu conformiste le contraint, en 1984, au départ. Il choisit de s’installer en France. Ses sculptures seront exposées au Centre Pompidou en 1989.
Il est représenté par la Galerie Zürcher, Paris/New York et la 10 Chancery Lane Gallery, Hong Kong.