« Étang donné est un projet simple comme un rond point. C’est parce que, sur cette parcelle, existait auparavant un pièce d’eau, que ce jardin a cette forme.
Les bassins sont souvent dessinés comme des flaques d’eau, ou l’idée qu’on s’en fait. Au résultat, se sont des formes totalement abstraites, comme dans la peinture des années cinquante. Ce sont des formes naturellement abstraites.
C’est un jardin dessiné sur plan, vu du ciel, comme on posait jadis sur une parcelle des barres H.L.M. dans un souci de composition. Les fleurs qui accompagnent ce dessin ne sont pas rares, ce sont celles qui répondent au mieux à la polychromie désirée. Le catalogue est la palette d’un peintre. Ce sont des fleurs simples comme celles d’un jardin pavillonnaire. Tout cela est un projet modeste qui essaie d’interroger les formes et leur composition. Un projet polychrome et sans prouesses. » Christophe Cuzin
Concepteur
Christophe Cuzin, peintre
FRANCE
Né en 1956, iI vit et travaille à Paris.
L’ensemble de son œuvre répond à une démarche qui consiste, à partir d’un espace donné, à faire dialoguer peinture, lumière, couleur, architecture, volume.
Partant d’un système de contraintes mis en place dès 1986, c’est-à-dire l’utilisation de formats identiques (185 x 135 cm), un dessin symétrique, un trait large de 13 cm, associé à une peinture mate de bâtiment, Christophe Cuzin décline ces éléments dans chacun des lieux d’exposition qu’il investit, considérant l’espace et son architecture comme des supports.
La contrainte de l’espace est dès lors dépassée par l’autonomie de l’artiste qui créé de nouveaux rapports formels.
Il joue d’oppositions ou de correspondances entre « illusion et réalité, espace pictural et architectural, entre le tableau image et la réalité du tableau » (Olivier Grasser, Art Press, octobre 1993) (Reliefs, 1991). Il prolonge cette dualité picturale avec l’espace dans la réalisation de volumes. Ainsi en 1991, il réalise une cabane à partir de toiles en stock superposées. La perception de la toile comme tableau est alors bouleversée, celui-ci habitant l’espace d’exposition autrement, et permettant de révéler l’espace architectural autrement. Au-delà du musée et de la galerie, espaces le plus souvent voués à l’exposition, Christophe Cuzin expérimente ces contraintes sur d’autres lieux, d’autres supports : le Spinnaker du voilier « Charles Jourdan », les vitraux et l’intérieur de l’église de Lognes (2000). Depuis 2000, on peut noter ses expositions à la Galerie Bernard Jordan, à la Fiac (2001), au Musée d’Art Contemporain de Nîmes (2001), à la Galerie Pierogi à New York (2002), à l’Institut Français de Cologne (2003), au Crédac et à Château-Gonthier en 2004 ainsi qu’au Musée Picasso à Antibes en 2005.