12. Le jaune dort
Ça commence par une ligne jaune !
Ce n’est pas une ligne comme les autres !
C’est une actrice !
Elle joue des rôles !
Tout d’abord, elle se prend pour une trace avant de nous faire un signal, puis fait le rôle du guide avant de faire la timide. Fatiguée par son périple, elle se transforme en assise et finit par s’assoupir.
Ce jardin est né de l’idée que l’impact visuel le plus fort pour notre oeil est le jaune sur fond noir. Ces couleurs sont présentes dans le paysage urbain : signalétiques routières, enseignes publicitaires. Au jardin, le noir pur n’existe pas, mais une multitude de nuances sombres s’en approchent et colorent la fleur, la tige et la feuille : plantes étranges, surprenantes, rares ou isolées. Un fil jaune crée l’appel depuis l’extérieur, traverse d’abord une chambre blanche et s’interrompt pour devenir ligne en pointillé d’une route qui traverse le jardin sombre. Plus loin, un mouvement en spirale se dessine, la ligne se déporte en pas japonais pour embrasser un jardin de verticales lumineuses : le potager. La ligne jaune s’élève alors peu à peu pour se transformer en banquette, puis en belvédère, d’où l’on peut contempler le jardin dans sa totalité avec l’explosion d’une multitude de fleurs jaunes.