Ce jardin est donc à l’image de cette relation : deux espaces se côtoient, se regardent et communiquent. Pour qu’il y ait une rencontre, il doit y avoir une limite, une frontière, une interface qui permette l'échange, matérialisée par un vaste meuble qui se déploie sur la longueur de la parcelle.
Il recèle informations, découvertes, trésors sur les plantes. Elles sont présentées sous des formes diverses : séchées, broyées, infusées, prisonnières d’herbiers… Un meuble accessible des deux côtés et pouvant être traversé, constitue ce lien involontaire qui subsiste dans toute frontière.
Véritable paroi sensorielle, cette surface d’échange donne parfois à toucher, à caresser ; mais aussi à voir, à observer, ou encore à entendre, à écouter, peut être à goûter, quelque fois à, tout simplement à ressentir de tout son corps. Tous les sens sont ainsi sollicités.
Concepteurs
Loïc NYS, graphiste, Sébastien ROUSSEL, paysagiste DPLG, Cécile LARCHER, architecte DPLG, et Sébastien MIGNÉ, scénographe
FRANCE
Loïc Nys, étudie les Arts Appliqués et le graphisme au Lycée Léonard de Vinci de Montaigu (Vendée) et quitte l'école en 2005. Après avoir découvert l'univers de la mode, de l'événementiel, de la communication à Paris, il devient graphiste freelance en juillet 2009. Il explore à travers la photographie le graphisme urbain, humain, végétal, et bien d’autres car pour lui tout est graphisme. Paris, ville riche d'expériences mais aussi de rencontres lui permet d'évoluer dans un environnement propice à la créativité, et d'être au contact de nombreux domaines tels que le paysage, la muséographie, l'architecture d'intérieur, etc.
Cécile Larcher, devient architecte DPLG diplômée de l'École de Rennes en 2007. Attirée par la Loire, elle passe alors par Nantes, et complète sa formation en effectuant un stage d'architecture. Elle remonte ensuite le fleuve et découvre Chaumont-sur-Loire. Elle ne fait que si arrêter puis découvre Paris, la Seine et investit son univers professionnel. L'année 2009 lui a permis de rencontrer les personnes avec lesquelles elle souhaite travailler. C'est avec ces mêmes personnes que le projet du festival des jardins de Chaumont est né.
Sébastien Migné, fraîchement émoulu de l’École Boulle (2007), poursuit dans un premier temps une activité de free lance débutée lorsqu’il était étudiant. Il commence par réaliser des esquisses pour de l'événementiel. Souhaitant se confronter à des projets pérennes, il rejoint une agence de muséographie et travaille sur la conception d’expositions permanentes. Entre deux charrettes à l’agence, il participe à divers concours avec des amis aux compétences diverses et complémentaires, toujours animé par la même envie : faire la part belle à la rencontre et à la poésie. Pour lui, être un concepteur d'espace, c'est semer des haricots magiques et les laisser grandir... Nul doute que la terre des jardins de Chaumont sera fertile.
Sébastien Roussel, jeune pousse sortie de la promotion 2005-2009 de l'École du Paysage de Versailles, s'est toujours intéressé au monde végétal et animal... Nourri d'un rapport sensible avec ces deux mondes, il développe un dialogue avec eux dans le paysage et les jardins qu'il imagine, projette et cultive. En équipage, il s'associe à des ingénieurs au Cambodge sur des questions d'assainissement, à des naturalistes en Corse sur des sujets d'aménagements et avec une cinéaste de l'école Louis Lumière sur un documentaire onirique entre l'homme et l'animal à Marseille. Ces regards croisés permettent de construire les futurs espaces à vivre dans lesquels l'homme doit redéfinir sa place.