16. LE JARDIN DU DERNIER ACTE
2250 : les villes se sont développées de façon exponentielle détruisant tout espace libre de respiration et ne laissant aucune chance à tout type de végétalisation.
Décerné le 1er juillet 2016 par un jury de professionnels reconnus dans l’art des jardins
Dans cette société urbaine, les espaces naturels rares sont devenus luxueux et pur produit de consommation. Pour en profiter, les citadins peuvent se rendre dans les théâtres naturels, nouveaux lieux de divertissement qui offrent l’expérience de différents espaces jadis existants et aujourd’hui disparus en milieu urbain. Dans le passé, les jardins ont toujours représenté des espaces de décor où l’homme à le contrôle de leur représentation, reflétant ainsi cette idée de main-mise sur la nature. Ce n’est que plus tard, que l'art du jardin s'est orienté vers la représentation d'une image plus libre et moins sophistiquée. C’est pourquoi aujourd’hui, le spectacle du Jardin du dernier acte, salle 16, vous propose la mise en scène d’un jardin-forêt et une immersion dans ce lieu plus vrai que nature. Au travers d’autres représentations théâtrales et au gré de leurs envies, les spectateurs peuvent admirer une jungle, un désert ou encore un jardin anglais le temps d’une séance.
Vous êtes invités à vous asseoir confortablement dans les fauteuils à disposition, à vous relaxer et à observer ce spectacle magique de la nature. Bonne séance !
CONCEPTEURS
Ji Sung AN, architecte-paysagiste, Anna MAES et Hugo DELONCLE, paysagistes et designers urbain, et Aude BOUGEARD, paysagiste
FRANCE / CORÉE
Ji Sung An a depuis toujours été passionnée par l’art et le paysage. Après avoir obtenu une licence universitaire en Architecture du paysage en Corée, son pays natal, elle est arrivée en France pour continuer ses études en tant qu’architecte paysagiste à l’École Supérieure d’Architecture des Jardins et des Paysages à Paris. Étant curieuse d’en apprendre toujours plus, elle poursuit son parcours à l’École d’Architecture de Versailles en suivant le programme "Jardin historique, patrimoine, paysage". En France, elle a développé des capacités de dessins, de conceptions, de recherches et de réflexions avec comme sujet de prédilections les rapports entre art et paysage. Elle a accumulé à travers ses huit années de vie à l’étranger de multiples connaissances liées à différents domaines connexes allant de la sculpture à la photographie en passant bien sûr par l’art des jardins.
Bretonne de souche, Aude Bougeard a toujours eu la main verte. Cette vocation précoce l’oriente tout naturellement vers une formation de paysagiste, après l’obtention d’un BTS "Aménagements paysagers", elle s’installe à Paris pour continuer son cursus. Elle intègre l’École Supérieure d’Architecture des Jardins et des Paysages à Paris, en 2009. Elle décide de faire sa dernière année à l’École Nationale d’Architecture de Versailles, et y obtient un Master 2, "Jardins historiques, patrimoine et paysage" en 2015. L’événementiel l’ayant toujours attirée, elle devient chef de projet pour "L’Art du Jardin" au Grand Palais. Elle participe ensuite à de nombreux projets dont des aménagements éphémères sur les Berges de Seine.
Hugo Deloncle a toujours démontré un intérêt tout particulier pour les questionnements relatifs à l’interaction des publics avec leur environnement. Après un passage en école d’architecture qui lui a permis de découvrir le paysage comme discipline à part entière, il s’inscrit à l’École Supérieure d’Architecture des Jardins et des Paysages de Paris. Afin de se spécialiser dans la conception de projets de tous types et de toutes échelles il partira par la suite deux ans au Canada étudier le design urbain. Au fil du temps, il développe une forte sensibilité pour les enjeux d’aménagement se situant à la croisée des questions environnementales et du développement des territoires urbains. La découverte et la mise en scène d’un lieu, d’un concept, d’une émotion ou d’un sentiment a toujours été pour lui un réel plaisir à imaginer, travailler et illustrer. La création d’un dialogue entre les individus et l’espace dans lequel ils évoluent est au cœur des réflexions qu’il mène dans ses différents travaux qui touchent à la fois à l’aménagement des grands territoires, des paysages urbains, la conception d’espaces publics et bien sûr l’art du jardin.
Passionnée d’art et d’histoire, Anna Maes rentre d’Australie pour entamer une licence en Histoire de l’Art à l’université du Mirail de Toulouse, sa ville natale. C’est au travers de ces études qu’elle se découvre une sensibilité pour l’art du paysage et décide d’intégrer l’École Supérieure d’Architecture des Jardins et des Paysages à Paris où elle obtient son diplôme de paysagiste concepteur. Voyageuse dans l’âme, elle part au Canada pour y étudier le design urbain pendant deux ans et obtient son diplôme de designer urbain. Aujourd’hui, elle considère le paysage comme une manière de célébrer la nature qui tend peu à peu à disparaître. Le végétal est au cœur de son travail, représentant une source d’inspiration constante dans ses projets, il lui permet de s’exprimer pleinement au travers de différents concepts, passant de l’art floral aux projets design et paysagers de toutes échelles. Travailler le paysage est pour elle, une des plus belle manière de révéler la beauté naturelle qui nous entoure tout en rappelant qu’il est important de la préserver chaque jour. La scénographie végétale reste son domaine de prédilection, c’est à ses yeux un moyen d’expression qui permet la transmission d’une émotion ou d’un sentiment où chaque couleur, lumière, son ou forme revêt un rôle précis dans la compréhension de l’espace.