Erik Samakh
"Lucioles"
Erik Samakh propose une installation sonore et lumineuse composée de "joueurs de flûte "et "d’éclaireuses" dans le parc du Château.
Des flûtes solaires suspendues dans les grands arbres du parc émettront des sons intrigants dès le lever du soleil grâce à l’énergie captée, tandis que des lucioles se chargeront au soleil et émettront une lumière scintillante à la tombée du jour.
En jouant ainsi avec les perceptions du spectateur, Erik Samakh révèle, dans un respect total de l’environnement, les beautés secrètes et les bruits de la nature.
REPÈRES BIOGRAPHIQUES
Né en 1959 à Saint-Georges-de-Didonne, Erik Samakh a commencé, en véritable pionnier, à recourir à l’informatique et à l’électronique dans les années 1980 pour créer des installations sensibles à leur milieu et au comportement du public.
Influencé par des artistest els que John Cage, Joseph Beuys, Marcel Duchamp, Walter de Maria et Bill Viola, Erik Samakh explore les interactions subtiles entre l’environnement naturel et des éléments qui lui sont étrangers – des dispositifs technologiques, des spectateurs, afin de mettre en valeur la nature et d’en modifier la perception.
Par la combinaison de systèmes technologiques discrets et de phénomènes naturels d’origine végétale ou animale, Erik Samakh, dans une perspective d’écologie acoustique autant que dans une démarche proprement artistique, invite le spectateur à être attentif à la nature, à se mettre à son écoute et à dialoguer avec elle.
Erik Samakh crée des situations participatives entre l’homme et son environnement naturel. Bien souvent ses installations, comme par exemple l’une de celles qui furent présentées à l’Abbaye de Maubuisson à Cergy-Pontoise en 2006, sont animées par la présence et le comportement du public, et ce grâce à des procédés technologiques, dont la complexité est totalement dissimulée derrière la beauté épurée de l’échange.
Enseignant à l’École d’Art d’Aix-en-Provence, Erik Samakh a participé à des biennales d’art (par exemple celle de Venise) et exposé dans de nombreux musées internationaux (dont le Centre Georges Pompidou). Sa démarche artistique s’inscrit aussi dans des espaces naturels (Parc naturel régional de Lorraine, Gorges de Riou dans les Hautes-Alpes, Réserve géologique de Haute-Provence, Forêt de Tijuca au Brésil, Centre national d’art et du paysage de Vassivière en Limousin). Il a également réalisé de nombreuses installations dans des contextes de patrimoine historique : Abbaye de Maubuisson, Château de Chambord, Moulin de la Recense dans les Bouches-du-Rhône.
« L’œuvre entière d’Erik Samakh naît d’un dialogue constant entre l’homme et la nature. Attentif à ses bruits et à ses sons, à ses couleurs comme à ses différents règnes, il agit en arpenteur. Depuis quelque 25 ans, il capte, enregistre, et restitue dans l’espace du musée ce qui constitue pour lui une véritable matière plastique qu’il installe et diffuse en autant de lieux propres à la découverte. L’espace ambiant, dévolu jusqu’alors au pouvoir des images, devient tantôt un «lieu d’écoute», tantôt un «espace de silence» et transforme notre approche perceptive et perceptible du réel. Mais il intervient aussi dans le paysage et le fait réagir, en y greffant différents instruments de son invention. Erik Samakh n’est pas tant un acousticien qu’un artiste du temps présent, attaché à offrir de possibles expériences et sensations au delà du visible... » Bernard Blistène