08. Le jardin du paradis intérieur
Garden of inside heaven
Publié le 04/02/2025

CONCEPTEURS
Mahdi KHANSEFID, maître de conférences, Mehrdad SHAHI, Setayesh ZANDI BABAI et Zahra AMINIFARD, étudiants
COLLEGE OF AGRICULTURE AND NATURAL RESOURCES, UNIVERSITY OF TEHRAN
IRAN

Mahdi Khansefid est maître de conférences à l'université de Téhéran, en Iran. Il est titulaire de diplômes en ingénierie paysagère et en conception environnementale de l'université de Téhéran, ainsi que d’un doctorat en architecture paysagère de la Melbourne School of Design, au sein de la faculté d'architecture, de construction et d'urbanisme de l'université de Melbourne, en Australie. Son enseignement inclut des cours fondamentaux de premier et deuxième cycles, des ateliers et des projets pratiques, ainsi que la supervision de mémoires. Il considère sa carrière comme une plateforme permettant d'explorer de nouveaux sujets de recherche et de nouveaux programmes, méthodes et outils pédagogiques dans le domaine de l'architecture paysagère. Il a publié des articles dans des revues internationales et dans de nombreux congrès, conférences, symposiums, magazines et bulletins internationaux, régionaux et nationaux. Il fait partie des membres actifs de la Iranian Society of Landscape Professionals (ISLAP) et du comité éditorial de Green Message, le magazine publié par l'ISLAP. Fort de son expérience au Melbourne Academy for Sustainable Society au sein du Melbourne Sustainable Society Institute (MSSI), il a été membre du conseil d'orientation et secrétaire du comité culturel et éducatif pour la gestion écologique de l'université de Téhéran. Il a été chargé de travailler sur des projets d'aménagement paysager et de conception au sein d'équipes pluridisciplinaires dans divers contextes. Il considère la participation à des concours de design comme un moyen de rester à jour sur les nouveaux thèmes et outils en matière de méthodes de conception, de concepts, de techniques de représentation et de compétences en architecture paysagère. Parmi ses objectifs dans l’enseignement de l’architecture paysagère, il entend faciliter et encourager la collaboration des étudiants avec d'autres disciplines, tout en favorisant la création de réseaux entre eux au sein des différentes facultés de l'université de Téhéran, ainsi qu’à l’échelle nationale et internationale. Actuellement, le Dr Mahdi Khansefid est président du groupe de travail sur les concours étudiants de la Fédération internationale des architectes paysagistes (IFLA) et représente la région du Moyen-Orient et l'Iran au sein des groupes de travail de l'IFLA.
Setayesh Zandi Babai, née en 2001 à Téhéran, en Iran, est titulaire d’un baccalauréat en architecture paysagère de l'université de Téhéran et est actuellement en dernière année de master dans la même discipline. Sa passion pour l'architecture paysagère découle d'un amour profond pour les plantes et la nature, qui a commencé dès son plus jeune âge. Elle a un talent exceptionnel pour la composition végétale et la conception d'espaces verts en harmonie avec les conditions climatiques et environnementales. Son souci du détail et son désir constant d’amélioration la poussent à rechercher des solutions innovantes et efficaces pour améliorer la fonctionnalité et l'esthétique des espaces verts. Elle applique dans ses créations ses larges compétences en matière de théorie et de psychologie des couleurs. Elle affectionne tout particulièrement différents styles de jardins, notamment les jardins persans, et aime les marier à d'autres styles modernes et traditionnels. Lors de ses études de premier cycle, elle a obtenu la première place et a été admise directement en master d'architecture paysagère à l'université de Téhéran en tant qu'étudiante brillante. Elle a participé à l'université d'été de l’Iranian Landscape Association, où elle a obtenu la première place parmi tous les participants, et a également assisté à la conférence de la Fédération internationale des architectes paysagistes (IFLA). Tout au long de sa formation, elle a suivi des cours spécialisés en architecture du paysage et a participé à divers ateliers sur des logiciels connexes et le dessin. De plus, elle a rédigé plusieurs articles pour des conférences nationales et internationales sur la pénurie d'eau, une de ses préoccupations majeures, et cherche activement des solutions durables et résilientes dans ce domaine. Dans ses conceptions d'espaces verts, elle met l'accent sur le développement durable et se passionne pour la création d'espaces où les plantes sont choisies de manière intelligente, pour être compatibles avec les conditions climatiques et environnementales. Ses objectifs ambitieux pour l'avenir comprennent la recherche de solutions durables aux défis environnementaux et aux crises mondiales telles que la pénurie d'eau.
Zahra Aminifard est née à Malayer en 1999. Elle est étudiante en master d'architecture paysagère à l'université de Téhéran. Elle est née et a grandi dans les vignobles de Malayer et a toujours été fascinée par la vigne qui se trouvait dans leur cour, et c'est peut-être là qu'est né son intérêt pour les plantes. Adolescente, elle s'intéressait beaucoup à la comédie, mais c'est par hasard qu'elle a commencé à étudier l'ingénierie paysagère à l'université de Malayer, où elle a excellé pendant 4 ans. Petit à petit, son intérêt pour l'architecture paysagère s'est renforcé, et après avoir obtenu son diplôme de premier cycle, cette passion a atteint un tel niveau qu'elle a entamé un master dans ce domaine à l'université de Téhéran, ville dans laquelle elle s’est installée. Elle est toujours à la recherche de nouveaux sujets et découvre de nouveaux aspects de la vie. Elle adore les vieux arbres, la psychologie de l’environnement, les musées, l'histoire et toutes les questions nostalgiques, et cet intérêt a sans aucun doute inspiré la conception du Jardin du paradis intérieur. C'est sa curiosité pour la psychologie de l'environnement qui l'a amenée à choisir le paysage multisensoriel comme sujet de sa thèse, qui englobe également tous les aspects de sa personnalité. Elle a toujours trouvé intéressant de combiner ce domaine avec la psychologie. Outre la conception de jardins et de paysages, elle s'intéresse également à l'entretien des espaces verts et travaille actuellement dans ce secteur. À travers ses conceptions, elle entend créer des jardins qui, au-delà de leur beauté visuelle et de leur valeur écologique, racontent une histoire au public. Sa préoccupation intellectuelle est d'améliorer les environnements urbains austères en les intégrant à la nature et en créant chez l'humain une sensation intérieure agréable, certes brève, mais bénéfique.
Mehrdad Shahi est membre de l'équipe de conception du Jardin du paradis intérieur. Sa vie a commencé le matin du 9 mai 1993, dans une petite ville du nom de Mahallat, dans la province centrale de l'Iran. Entourée de jardins fleuris et de vergers, et bordée par un paysage naturel d'imposantes montagnes, cette ville est réputée pour être la capitale de la production de fleurs et de plantes ornementales en Iran, voire au Moyen-Orient. C'est son immersion dès l'enfance dans ces ressources naturelles qui ont marqué le point de départ de sa relation avec la nature. Sa curiosité précoce l'a poussé à planter des végétaux ornementaux et comestibles dans le petit jardin de leur villa, et l’idée de « recréer la beauté de la nature telle qu’il la percevait » l'a toujours animé dans ce petit jardin. À l'adolescence, il fait le choix d'étudier l'architecture paysagère à l'université, marquant ainsi le début d'un grand changement dans sa vie. D'une certaine manière, ce choix a ravivé les intérêts enfouis en lui et révélé ses capacités intrinsèques à améliorer le cadre de vie. Cette transformation lui a permis de remporter à plusieurs reprises des concours nationaux d'aménagement de jardins en Iran et a convaincu la municipalité de l'inviter à améliorer et à embellir les paysages urbains et les espaces verts. Il suit actuellement un cursus de master à l'université de Téhéran. Il porte une réflexion approfondie sur les relations et les effets des parcs urbains et des paysages verts sur la santé de l'environnement urbain et des citoyens. Ses recherches portent sur la conception de paysages bénéfiques pour la santé, afin d'encourager l'activité physique, d'inciter les habitants à adopter un mode de vie actif, de favoriser la restauration spirituelle, les interactions sociales et le design végétal contribuant à la santé. Son intérêt pour les plantes aromatiques et les techniques de plantation, la diversité des couleurs, les styles naturalistes et les matériaux en harmonie avec la nature ont conduit à l'adoption de ces idées au sein du groupe de conception du Jardin du paradis intérieur. Ce projet tente d’illustrer un aspect des effets mystérieux des jardins sur la santé humaine, l’apaisement de l’esprit et la vitalité.