22. Jardin de paradis
#jardinéternel
Publié le 13/02/2019
Imaginez un jardin sans arrosage, sans entretien, sans maladie. Le paradis, non ? Un jardin que vous transmettriez à vos arrières-petits-enfants, comme si vous veniez de le dessiner, sans effort.
Avec le plastique en effet, pas besoin d’arroser, ni de tailler et des couleurs toute l’année. Omniprésente dans nos paysages actuels, cette matière est modulable à souhait. À quel prix ?
Sa dégradation prend une éternité, estimée à 400 ans. Le jardin éternel est une réflexion sur cette question alarmante. Le jardin est composé d’une “jungle” de feuillages mixant plantes tapissantes et touches plus élevées. Ce mélange met en valeur la structure aérienne, construite à l’aide de piquets reliés entre eux par des cordes ancrées au sol. Les cordes supportent des branches garnies de sacs plastiques violets. Des buttes molles, au centre du chemin, invitent le visiteur à s’asseoir pour découvrir un nouvel angle de vue.
CONCEPTRICES
Claire BIGOT, ingénieur paysagiste, et Marie BIGOT, étudiante
FRANCE
Claire Bigot vit à Grenoble, elle est ingénieur paysagiste (Agrocampus Ouest, Angers) et développeur informatique. Claire est originaire de Beauce, après des études d’agronomie elle se spécialise dans le paysage. Elle travaille ensuite quelques années pour différents studios sur des projets d’échelle variés (parcs urbains, éco-quartiers, aire de jeux, volet paysage d’études d’impacts) et de contextes multiples (campagne champenoise, vallées alpines, région de Štajerska). En 2015, elle apprend la programmation informatique. Actuellement, elle est salariée d'une agence web en tant que développeur et consacre du temps à sa micro entreprise de conception d’espace extérieurs Point ligne espace.
Marie Bigot est étudiante en Design Produit à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris. Issue du milieu agricole, les questions de paysage et d’organisation de l’espace l’intéressent, aussi bien au niveau des activités économiques et sociales, que de manière purement artistique. Après un stage dans l’association Yes We Camp qui développe des projets de réhabilitation temporaire des friches urbaines, elle se passionne pour les constructions en bois intégrées au paysage. Ses projets, de quelque nature qu’ils soient, questionnent souvent le rapport au temps, à l’héritage, ou à la transmission.